Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Si je me sentais plus charmante...
Si je me sentais plus charmante, je pourrais en été
sur la plage ou sur le bord d’un lac répondre symphoniquement
à ton attente, mais le sommeil
flétrit et je rôde dans les pièces (dieu merci
il y en a deux) et même si tu acceptais
mes excentricités assez pour que, même
dans la période où je suis, la… laideur
ne compte pas, je ne peux pas être vue comme je suis. Je sais bien,
ces luttes hallucinatoires contre moi-même sont absurdes,
elles tournent banalement autour de vieilles attitudes
envers Maman / corps / moi mais je ne peux que les laisser
jouer juste au bord de la Possession et se réduire à d’épuisés
traits gracieux pour peu que je
les prenne en moi. Mais c’est toi qui es là,
qui, trop profond, es imaginé descendre le secret
passage vers la mer, vers le tableau (jamais) prêt à faire voile.
Je t’ai averti, je l’ai suggéré aussi obliquement
que possible, je vais te prendre ce soi et m’en servir
sans que tu le saches, au moment où tu montes
dans le bus, ou dans ton escalier, quand tu rentres.