Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Le sable des urnes
D’un vert moisi, c’est la maison de l’oubli.
Devant chaque porte jetée au vent bleuit ton troubadour décapité.
Pour toi il bat son tambour de mousse et de toison amère ;
de son orteil purulent il peint ton sourcil sur le sable.
Il le dessine plus long qu’il ne fut, et le rouge de tes lèvres.
Tu remplis les urnes ici, et tu nourris ton cœur.