un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Sur chacun pas contourner je ne cesse
Mon corps fasché, que je porte à grand peine :
Lors prens confort de nostre air qui le meine
Un peu plus outre, et dis : ô grand detresse !

 

Puis repensans au départ, qui me presse,
Au long chemin à la vie incertaine,
La je m’arreste, et estant hors d’haleine,
Les yeux enbas contre mes piedz je dresse.

 

Alors m’assault sur mes tristes complainctes
Un doubte tel. Comment ces membres peuvent
Loing de leur ame ainsi vivre heures maintes ?

 

Mais me respond Amour : qu’ainsi se trouvent
Privilégiez les serfz des domyselles,
Du tout franchis des qualitez mortelles.