un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Illimité

du livre d’Hafis

 

Que tu ne puisses finir, cela fait ta grandeur,
Et que jamais tu ne commences, tel est ton destin.
Ton chant se meut en cercle comme la voûte céleste,
Du début à la fin continûment le même,
Et ce qu’apporte le milieu est manifestement
Ce qu’il reste à la fin et était au début.

 

Tu es la vraie fontaine poétique des joies,
Et, innombrable, s’écoule de toi vague sur vague ;
Une bouche toujours prête à embrasser,
Un chant du cœur qui coule plaisamment,
Un gosier toujours excité à boire,
Un bon cœur qui s’épanche.

 

Et le monde entier peut bien sombrer !
Hafis, avec toi, avec toi seul
Je veux rivaliser ! Plaisir et peine
Nous soient communs, comme à des jumeaux !
Aimer et boire comme toi
Doit être ma fierté, être ma vie.

 

Maintenant retentis, mon chant, de ton propre feu !
Car tu es plus vieux, tu es plus jeune.