un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Pour un fils sans père

Tu auras conscience d’une absence, plus tard,
Grandissant à ton côté, comme un arbre,
Un arbre de mort, couleur passée, un gommier australien —
Devenant chauve, châtré par la foudre — une illusion,
Et un ciel comme le derrière d’un porc, un manque complet d’attention.

 

Mais pour le moment tu es muet.
Et j’aime ta stupidité,
Son miroir aveugle. J’y regarde
Et ne découvre d’autre visage que le mien, et tu trouves cela drôle.
Il m’est bon

 

Que tu saisisses mon nez, barreau d’une échelle.
Un jour tu pourras toucher à ce qui est faux
Les petits crânes, les collines bleues écrasées, le silence infect.
Jusque-là tes sourires sont de l’argent trouvé.