un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

L’éloquence

Émerveillée, craintive, j’accède à ton corps nu
— lumineux poisson printanier qui folâtre —
plis d’aine, beaux ravins, et un corail rosâtre
de veines trace un paradis perdu.

 

Tu dors, et le silence — cymbale magique —
parcourt nos veines enfin reconjuguées.
Sur le coteau de tes neiges azurées
glisse ma tiède main, fiévreuse et lunatique.

 

T’aimer… Mais la parole devient une cage
de corbeaux croassants. Donc l’éloquence
la plus sage ce serait de me taire,
ô mon bourgeon frileux dans la neige endormi.