un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Perdre la face

La douleur nous décoiffe mais
l’orage aplanit bien nos faces,
il en sépare la grimace
et nous la fait descendre aux pieds.

 

De nos visages, de nos traits,
la pluie rude nous débarrasse,
et ma figure dans les traces
de pas est douce à piétiner.

 

Se parler devient délicat.
Voici ma tête, masque plat
cerné de cheveux et de peau.

 

Je ressemble de plus en plus
à un gros orteil chevelu
coincé entre dieux et mélo-.