Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Je ne sais
Dans l’humide brillant des toits,
au soleil couchant parmi des falaises
de rues, je ne sais quoi d’autre tu attends,
ni si tu déclares autre chose par de rares mots
aux passants, aux vitres aveugles des trams,
et tout à coup je connais bien l’espoir,
mais je ne sais pourtant ce qui se perd
dans le halètement de l’air, comme un battement
accéléré de moteur,
comme de plus épais talons, une chaîne
qui se tend, les yeux un peu plus vifs.
Mais le regard est à l’intérieur des choses,
il y cherche l’écorce dans la pulpe,
et aucune faute ne suffit à notre joie,
même pas l’espérance ni la solitude :
tu sais que je ne sais rien, tu sais que tu peux demander.