Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Vergogne
Toutes neiges cessantes,
la nuit nous rejoignait.
La tourbe mangeait,
millénaire.
L’averse rogue, mitraillait, très momentanément.
On regardait comme du sang pourrir aux socs bréchés
et l’ortie périmer un chantier de radoub
où les oiseaux menus s’émerveillèrent.
Le vent tourné courait, à tout choisir,
dans l’écluse et les friches.
Hier, un autre jour,
un glas sonnait sur les salines.
En nos os obsolètes l’hiver coulait ses glaces.
J’étais sur le chemin,
je regardais la route convenue
vers le dernier péage.