un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

ne tachez pas la nappe     ôtez vos doigts des framboises
il fait trop beau pour rester au lit     l’aube déjà
l’aurore arrive lauriers déchus     vin qu’on jeta
je ne me souviens pas des pigeons sur les ardoises
de la toiture     t’en souviens-tu     non je songe à
tout autre chose     à tous ceux qui te cherchaient noises
quand tu n’étais encore qu’une enfant les éloises
de l’orage boutaient le feu au bois     te voilà
en ces noces     l’éclat des blés persiste en nos per
siennes     ah été plus beau que cloches sonnées
printemps parmi     par un peu d’herbe au talus et d’air
dans l’interstice où les lessives abandonnées
font le jour bleu sur la blancheur du linge et le vert
aux branches     contre toits et murailles maçonnées

 

Sonnet sonné sur treize pieds
pour le déboîter et faire faux
et peint d’après la peinture
de Raymonde Godin nommée Noces.