un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Sentence

Le bief tari s’encroûtait de limons rouges
et corrompus,
les orages mendiaient l’improbable patrie.

 

Le vent molli poussait ses fourches noires
dans l’herbe raréfiée, les joncs en deuil,
l’arbre quelconque qui dressait
au ciel minci qui ravalait nos rêves
ses bras surnuméraires.

 

La géographie habitée des racines
s’inscrivait au profond des labours poudreux et frais,
le sel trouait la pierre grasse des porcheries,
rongeait les angles ;
la mer stérile s’acharnait.

 

L’oiseau qui jubilait dans une épine neuve
ne donnait pas réponse encore

 

les sources se lassèrent
la nuit suffisante fut partout
enfin nous reconnut

 

je n’inventais rien.