Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Le jardin de Théophraste
Quand, à midi, le feu blanc
Des vers danse au-dessus des urnes,
Rappelle-toi, mon fils. Rappelle-toi ceux
Qui jadis ont planté des dialogues comme des arbres.
Le jardin est mort, mon souffle se fait court,
Préserve l’heure, ici est passé Théophraste
Avec du tan pour amender le sol,
Pour bander de rabane l’écorce meurtrie.
Un olivier fend les murailles poreuses
Et est encore voix dans la chaude poussière.
Ils ont donné l’ordre d’arracher la racine.
Ta lumière sombre, feuillage sans défense.