un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Entre les voix jetées sur le noir,
cette pourriture des oreilles, tu sais
ça commence par la peau, la chair, puis

 

le cartilage etc., tout l’intérieur.
Quoi d’autre engendre l’air qui borde
les têtes dupées de cheveux et de cuir !

 

Peur, à la peur évalue le printemps.
Comme l’éclat d’un vert ou d’un œil
gai, au noir.

 

Et l’ordre calme du tabac (surtout l’odeur)
régit les intervalles noirs, les creux
entre les lampes, les voix : tubérosités
paradoxales sur l’œil, sur l’oreille.

 

Ordre qui pue d’ailleurs aux nez bleus,
cartilage en beau ciel plastifié,
comme la peur au nez du printemps.