un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

J’ai tourné aveugle ma raison d’arène
puanteur, ô morts ! appâts de volcan.
J’ai reniflé la clôture ensanglantée d’autrui.
Muse est ma mort, chants son regard.

 

« Dis, ma piété indemne, dis, sereine »,
je sifflai dans ma guivre « quoi de ton néant sans moi
où ai-je sans toi ? » Gerçure est sa chaîne,
et mon souffle, l’illusion que la grotte exhale

 

Elle a nié ! elle a nié ! Je me suis défait en essaims
au travers de ses creux, cherchant la fleur inverse,
sans nul biais, à l’aveugle, à ras d’écœurement,

 

jusqu’à l’odeur du non que conçut l’étamine
où je serrai vorace ma soif séparée,
où sans fin son don sans ajour fut mien.