Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Umberto Saba, 3
Qu’importent au fond les étagères croulantes
la sonnette d’alarme des mouettes n’étonne plus
chaque jour il reprend sa vie à zéro
par-dessus le livre ouvert à la dernière page
empilant l’insigne et le pauvre, l’ombre et
la lumière des ciels qui furent vastes
sur d’étroites contrées, puis se lève
et sa solitude s’écroule comme au marché
la montagne instable des oranges
Le soleil délivré ouvre ses mains vides
et la fortune de vivre qui écrasait l’épaule
allège le bilan