un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

À Florence

Dans le bruissement de tes sommeils, quand se taisent
les magnolias et les cours,
tu cèdes à l’espace où le vent tient
tes fleurs agitées : là passèrent
avec leurs genoux d’enfants
les femmes aux yeux uniformes. Et que font-elles
aux débouchés des rues tortueuses ?
De leurs mains à la lumière de cire elles montrent
les genêts sur les coteaux, et pendant ce temps des roses
mystérieusement se fanent. La dernière tu presses
ton enfance sur les collines, lune rosée,
et loin derrière regardent les campaniles.