un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

A sa louange

Elles le savent : la Déesse réside.
Chaque femme nouvelle à l’amour qu’elle presse,
En selle sur sa nuque, un an, ou deux, ou trois,
Sous un tel poids de majesté devrait sombrer
Et, régressant à tâtons vers l’humanité, démentir
La force sans frein qui blanchit toute sa voie
D’un large sentier de trèfle — vous quittant,
Vous l’amant choisi, encore et toujours transpercé
De dagues, bourse vide, anneaux envolés —
Et voilà qu’elles vous appellent pour poursuivre
Et parlementer avec le mort oraculaire et pur,
Pour entendre la meute sauvage geindre au-dessus,
Voir la lune attraire ses froides marées.
Femme est mortelle. La Déesse réside.