Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Les proies
Les villages de schiste sombre et froid
laissent courir aussi des filles aux lèvres peintes
et souvent le poing des vieux laboureurs s’écrase
sur la table de l’unique bistrot
élargissant d’un coup l’espace de l’attente
où la lumière se rassemble, frileuse
et comme prise au piège d’une lampe
mais il est midi à peine et dans la rue
un chat guette une proie que personne ne voit