Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Sonnet de furtivité et de traverses
Hier, de mai vent d’extrême froidure
ondoyant d’herbe en herbe, immobile je vis,
décolorait les herbes, des feuillées les féaux
aspects bouleversait le changement ;
et pourtant c’était ahan d’âcres lueurs
jusqu’aux fourrés à leurs nids reculés
intimes crispations glissades grimaces cris
orgasmes en vaine fuite en vain avent —
et fugitivité, comme multiples
serpents poussés à la traverse, délétères
inventions par quoi le néant on poursuit :
ainsi, autant que fugitif à moi
à tout, à tous, comme l’est tout, fussé-je,
furtivité par monts traces échos obscurs.