un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Sonnet de ronces et de limites

Esquive subtile qui ès herbes serpentes,
éclair ardu qu’une énigme oriente,
que nulle énigme n’oriente, et pourtant épouvante
le cœur qui en serpents voit muer les sarments ;

 

nausée qui d’un débile répit déplante
moi dans le vide dont toute herbe ici s’empreint,
pour ce qu’en voies et voies de serpents il éteint
lueurs et arbustes, en grésillements de serpents ;

 

et toi mon esprit, ô permanence, à la lim-

ite du rusé gouffre     creux mortaise danger,
ô toi qui à dangers et limites te limes :

 

et je ne puis jamais ne pas m’y mélanger,
nerfs yeux oreilles     en qui le sursaut prime
si d’ombres et d’aguets vient serpent s’épancher.