un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

La sœur de Valparaiso

narrement large expire
que ne crie naissante
la glène
la paupière pure hélant
reste regarde sertie
qui l’a vue
qui la terre qu’elle voile sœur morte
inachevée relapse germe glairure gamète seule
en l’esprit plus haut
ta vie d’heures —génitrix
dans le nom qui te noue

 

car tu es morte le soir ou le matin
je ne me souviens que des larmes
les premières dont je me souvienne
voilant les minuscules flacons de pénicilline bouchés par une
membrane en caoutchouc fin que trouait la seringue
ils étaient cadeaux venus
de l’hôpital si loin où tout se passe et qui témoigne
ils devaient être jouets
et restaient enfants en larmes
requalifiés par ta mort

 

1976