un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Gisant là couchés
mains à mains tenus
allongés dirait-on vers l’aval du temps
lisses
heureux peut-être

 

le silence a pénétré leur tête remontant l’embouchure
de paroles qu’ils furent comme ces sanglots figés
que tresse la ramure noire d’arbres implantés dans l’hiver
plus froids que ces oiseaux plus noirs qui s’y reposent transis
alors qu’un soleil gris délave l’orée de mémoire d’où ils
     s’effacent

 

gisant là-couchés
mains à mains tenus
allongés dirait-on vers l’aval du temps
lisses
heureux peut-être
de ce que le silence ait pénétré leur tête.