Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Sonnet à la nuit
Ô Nuit, ô temps suave bien qu’obscur, ta paix,
Pour finir, a toujours raison de tout labeur ;
Qui t’exalte a l’oeil clair et l’entendement sain,
C’est un esprit sans faille qui te rend honneur.
A toute pensée chagrine tu coupes court :
L’ombre rafraîchissante et paisible l’assume ;
Et souvent d’ici-bas tu m’emportes en songe
Aux nues, où j’ai l’espoir de parvenir un jour.
Ô ombre de la mort dans laquelle s’apaise
Toute détresse d’âme dont pâtit le cœur,
Pour l’affligé, suprême et bienfaisant remède ;
Tu guéris notre chair infirme, essuies nos pleurs,
Nous délasses de nos fatigues et soulages
Les justes de toute colère et tout ennui.