un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Rhétorique

par grandes nappes le travail des oxydes
se poursuit dans la boue
il colore jusqu’à l’air du soir
et c’est tellement lent que l’on pourrait
faire passer un voyageur dans les brumes
devant les amandiers de la mort douce
le transformer en pronom personnel
ou en simple regard posé sur d’anciens rites
avec la tristesse comme un verrou
mais les pleureuses sont devenues rares
celles qui restent
se disputent un peu de monnaie
à la sortie du village et l’une gardera
pendant trois jours un œil au beurre noir