Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Hiver aride
Les cours florentines
sonnent le glas avec une sombre vanité
comme une peau tendue de tambour,
les ardoises étouffées de poussière ici en haut,
la longue sécheresse,
les mois de vie couvés
par les années de mort,
l’espace pareil au temps
un somnambule sur le toit.
Les fleurs lancent leurs effluves de loin
même la douleur est un mirage
si tout désormais s’éloigne
et ne descend de son propre moule
qu’abstrait comme le parfum.
Même l’amour, plus il nous appartient
moins il est nôtre,
sa forme oscille périlleuse là-bas
comme une amphore de miséricorde.