un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Sonnet

à Tommaso Cavalieri

 

Je perçois sur ton beau visage, mon seigneur,
Ce qu’on ne saurait bien narrer en cette vie :
Mon âme, revêtue encore de ma chair,
Avec lui, maintes fois, jusqu’en Dieu fut ravie.

 

Bien que la foule bête, envieuse et méchante
Dénonce chez autrui ce qu’elle sent en soi,
Me restent pour ma joie mon intense ferveur,
Mon honnête désir, mon amour et ma foi.

 

A cette source de merci dont vient notre être
Nous adresse premièrement toute beauté,
Comme le savent bien les esprits avisés.

 

Nous n’avons du Ciel ci-bas nul autre fruit
Ni gage, et si l’on t’aime avec foi, l’on s’élève
En Dieu : mourir, alors, paraît une douceur.