Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Avant que s’éliminent
les noms sur les portes
la gravité ancienne des yeux
maintenue à la craie sur la lampe
chaque jour laissant
une trace certaine d’herbe sous le toit
blanche accompagnée d’un mot
comme un détail du temps s’agrafe
pour que nous lisions
ce qui s’est perdu avec les fruits l’été
ouvrant seuls le centre des mains
d’un épi violet qui cerne le front
et ensemble ramassant livres et vêtements
nous longeons les quais renversant
le ciel sur les bancs sans voir
les blessures aux ailerons clairs
tournoyer dans nos pas infiniment.