un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

AVEUGLÉE par l’éclat des mots
pourtant tu piétines et tu extrais de la nuit
l’arbre dont l’ombre en avance est fleurie :
la paupière de cendre le rejoint à tire d’aile, l’œil de la sœur
a tissé la neige en-dessous, l’a muée en pensées —

 

Maintenant le feuillage suffit
à trouver le souffle du vent et la sentence,
et les étoiles, empilées,
se tiennent maintenant dans le miroir du temps.

 

Pose ton pied au creux de la terre incurvée, dresse une tente
elle, la sœur, elle te suivra jusque-là
et la mort, de la fente des paupières issue
rompt votre pain en signe de bienvenue,
prend sa coupe comme vous.

 

Et vous versez des épices à son vin.