un Poème pour une visite

Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.

Ton aile

Aile de hölderlin en détresse flottant par sa propre seule faute d’illimité
d’une faille timide m’a effarouché au point de l’aube l’argileuse fente
car la veille au soir dans les purs-étangs nous avions moi et mioche
           mon petit
vu un hippopotame tenter ivre noir d’abreuver un cygne plus noir vêtu
fut verdâtre la brute aux souliers tordus qui sous hardes sans indices
           d’âge
étirait à bleuir craquelant serrant les babines au nuage frissonneux de
           sang
que son âme à vau-l’eau de s’ouvrir transie pourchassait au loin bouche
           volcanique
et souffrait de la noire inaccessibilité du bec noir sous la tienne seule en
           détresse