Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Un homme en un point de la terre en automne la nuit
Là je me tiens
(dans une des trois principales postures de l’homme)
sur ce minuscule morceau de terre
(que la langue hongroise dit grand comme une plante de pied)
sous la plante de mes pieds le crissement d ’une feuille mouillée
(qui l’an prochain ne sera plus)
au-dessus de moi dans un lointain inimaginable les étoiles
(qui seront encore dans un million d’années)
autour de moi personne
(être à moi semblable)
mais des existants innombrables
(auxquels je ressemblerai)
Là je me tiens
(obscurité lumières silence bruits)
et tout est comme si déjà je n’existais pas