Poème choisi de façon aléatoire dans notre fonds à chaque visite de cette page.
Variation sur “L’arbre du Paradis”
Assis dans un coin de la galerie
je remarque qu’Albers griffonne un petit A
dans l’angle en bas à droite avec la date
et les tableaux sont comme des projecteurs
dirigés sur mon vide
que je suis ailleurs attendant
le lieu où ma vie existerait comme un arbre
dans une prairie
la chaude circulation qui l’habite est mon paysage naturel
car je ne suis pas seul là-bas
puisque le ciel au-dessus des étages
est plus proche
C’est ce que les anciens entendaient dans paradis
être avec quelqu’un
et pas seulement attendre où que l’on soit